jeudi 1 juillet 2010

Laszlo Le Grand

Le prince Laszlo dirigeait son peuple avec intelligence. Les Gormiti vivaient en paix. Si bien que leur monde ressemblait au paradis. Mais un jour, l’armée des robots entreprit de prendre ce territoire et les richesses qu’il renfermait. L’armée des robots déclencha la guerre contre les Gormiti et leur seigneur Laszlo.


Les batailles étaient sans merci. L’armée des robots plus nombreuse et mieux entrainée à la guerre remportait les premiers combats.


Au fil des batailles, Laszlo et ses Gormiti perdaient du terrain. L’armée des robots secondée par des créatures diaboliques embrasait les terres et semait la désolation.


Le prince Laszlo se retrouva seul bien rapidement pour défendre son château. Les forces commençaient à lui manquer. Ses soldats avaient livré des combats courageux, mais s’étaient inclinés face au nombre. Laszlo était bel et bien cerné.


C’est alors que surgit de nulle part le chevalier noir Keziah venu prêter main forte au prince Laszlo. Keziah et Laszlo étaient frères. Le chevalier noir Keziah était craint de tous. Sa puissance était phénoménale. Son courage n’avait pas de limite, tout comme celui de son frère.


L’armée des robots continua la guerre dans un premier temps. Mais face à la détermination et à la force des deux frères réunis, elle comprit qu’elle n’avait qu’un seul choix possible : la fuite.


C’est ainsi que la légende raconte la première guerre remportée par Laszlo contre les robots.

Le plus incroyable, c’est que Laszlo n’avait que six ans.

dimanche 23 mai 2010

Apérophobie


Voilà où nous en sommes. A l’heure où Christian, ministre de l’industrie, certes mal-logé, oublie les convenances les plus rudimentaires de l’art de recevoir et manque d’offrir la moindre collation à ses visiteurs pourtant accourus chez lui comme l’affamé se précipite à la soupe populaire, il faudrait interdire les apéros géants. Nous nous occuperons sans doute du cas de Christian dans une prochaine chronique hospitalière tant l’urgence de son indigence m’a ému pour ne pas dire bouleversé. Mais revenons à nos moutons cadets de la nation au bord de la faillite éthylique. Trouvons leur un berger. Voilà l’affaire. Car il s'agit bien de cela. Que signifie se réunir entre jeunes sans prévenir la moindre autorité dans le seul souci de se pochtronner ? Qu’y-a-t-il de si irrésistible à boire sans mesure dans l’ignorance et la négation coupables de l’avenir radieux ? L’amateurisme de ces soiffards réveille toutes les craintes. Il faut les encadrer par des professionnels de la buvette. Les meilleurs qui soient. Un cordon ombilical de CRS, gendarmes, policiers et autres chevaliers du mérite vinicole s’impose donc pour ne pas rompre le lien avec la mère patrie. Car ce qui l’inquiète, ce n’est pas tant les débordements festifs que la rupture oedipienne sans complexe que ses enfants lui infligent. Délaissée par ses rejetons, la patrie est en danger. Elle a enfanté une chimère qu’elle doit à présent ramener dans le droit sillon de la modération. La modération, pour s’en abreuver jusqu’à plus soif !

mercredi 31 mars 2010

La correction qui vient


Que les insurrectionnels se le disent : le crime ne paie plus. Bientôt. Alain va prêter main forte à Luc. Luc C., c’est le porte-parole du gouvernement et, accessoirement, l’éducateur en chef. Alain B., c’est le porte-flingue et, accessoirement, le redresseur de torts. Des pointures. Pas des fillettes. Deux experts. Que la divine providence a rapprochés. Luc est désespéré. Dans son Ecole règnent la terreur et l’impunité. Cette loi d’amnistie n’a que trop duré. Alain and associates sont chargés d’y mettre un terme. 9 mois après son installation au ministère, Luc a accouché d’une idée de haut vol. Les états généraux de la sécurité à l’Ecole sont déclarés ouverts. Que les meilleurs gagnent. Et la sécurité, c’est le dada d’Alain. Son sanctuaire. Alain est le meilleur dans ce genre. Le meilleur de ce conseil scientifique chargé d’apporter une expertise pluridisciplinaire de haut niveau dans le cadre de la préparation et du suivi des états généraux. Une belle équipe, de professeurs, pédopsychiatres, psychopathologues, chercheurs, recteurs, et autres saltimbanques, entoure Alain. Ils sont 15. Mais Alain est le meilleur, répétons le. Le plus gradé. The criminologue. Il aura le dernier et fin mot de cette histoire. Alain est le seul à savoir de quoi il parle. A l’avance. C’est sa force. Alain a le recul nécessaire. Observateur avisé, Alain sait aussi que la sûreté est un métier, et qu’elle exige des professionnels. Quoi qu’il en coute.

dimanche 21 mars 2010

Principauté choucroute




Il y a
quelque chose
de pourri
dans
le royaume
de France.



Nicolas et François vont se concerter en catimini pour échafauder un remaniement technique. Que faut-il comprendre? Quelles têtes couper? Quelles têtes?

Ou alors ont-ils l’idée d’établir le gouvernement en exil ... en Alsace?

mercredi 3 mars 2010

L’UMP voie de garage


Xavier, le concessionnaire de la marque, n’en revient pas. Les adhérents non plus, ne reviennent pas. Ils s’en sont allés loin, très loin, aux confins de la galaxie UMP. Pour ne plus jamais revenir peut-être. Le tourbillon intellectuel de l’UMP leur a donné le tournis et l’effet centrifuge ne s’est pas fait attendre. Xavier n’attire plus. Incroyable. Cette force de la nature a perdu son pouvoir d’attraction. L’heure est grave. Le rêve de Xavier s’évapore. Ils devaient être innombrables à le rejoindre, presque trop pour être comptés. Xavier rêvait d’un trop-plein de candidats. Et patatras. Entre Xavier et les adhérents, ça ne colle plus. Le mouvement s’est inversé. A force de charger la mule, on finit par se battre seul contre les moulins. Le mouvement n’a plus le vent en poupe. Le bateau ivre s’est changé en galère. Et Xavier n’en revient pas.

Xavier voyait des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants étaient ouverts au vogueur
Est-ce en ces nuits sans fonds qu’ils dorment et s'exilent,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

jeudi 25 février 2010

mercredi 10 février 2010

Louis trêve-coeur


Henri est passé nous voir. A la salle blanche il y a bien deux semaines de cela. Henri, c’est l’empléiadeur officiel de Céline. Un obsessionnel. L’occasion : " lettres " de Céline fraichement empléiadées. 2034 pages de correspondances. Pas moins. Assemblées une à une, à la main, classées, agencées, comme il faut. Dans leurs contextes. Avec amour. Un travail de dingue. Henri est un dingue. " Et encore, ce n’est qu’une part connue. D’autres lettres circulent encore dans la nature " nous a prévenu Henri. Nous, une trentaine à l’écouter religieusement, à peine assez nombreux pour maitriser ce dingue. Henri est inépuisable sur Céline. Un amoureux dingue de la poétique de Louis. Et Henri nous a rappelé qu’il était fin prêt. Prêt au grand déballage. Le fameux recueil des œuvres " polémiques " de Louis. Henri nous énumère au moins six ou sept bonnes raisons de les publier. La plus importante d’entre elles à mon avis est que le boulot a déjà été abattu. Et qu’il ne faut pas gâcher. Il n’y a plus qu’à envoyer sous presse. Le recueil s’articulerait ainsi : on commencerait par Mea Culpa, suivraient bagatelles, l’école des cadavres et les beaux draps; à l’agité du bocal de finir en apothéose. Il ne s’agit que de quelques derniers petits obstacles juridiques à régler.

N’étant pas un polémiste de nature, j’ai attendu que la séance soit levée pour prendre Henri à part 5 petites minutes. " Lorsque vous parlez des derniers obstacles juridiques à lever, n’est-ce pas la mort de Lucette Almonzor que vous évoquez et que vous attendez avec impatience, elle qui interdit la réédition des écrits polémiques de Louis? " lui lançais-je prêt à défendre la veuve et l’orphelin. " Pourquoi tenez-vous tant à cette réédition à laquelle Céline s’opposait de son vivant? N’est-ce pas trahir l’auteur que de ne pas respecter sa volonté? " insistais-je lourdement la larme à l’oeil.

Bigre! Ce bougre d’Henri pas gêné me glisse que " oui, la mort de Lucette serait une sorte de délivrance. De premier pas. Quoique pas nécessairement suffisant. Lucette pourrait transmettre ses droits ... ". Encore bien décidé, Henri m’affirme que " Céline s’opposait à la réédition de ses pamphlets pour sa tranquillité, pour ne plus en être inquiété. De plus, il n’est pas sûr que ces pamphlets deviennent un succès de librairie. N’y voyez pas d’intention mercantile. " Mon air hagard a eu raison de son air pas gêné. Nous nous sommes quittés copains tout de même quand il m’a entendu lancer au brave type qui animait la petite rencontre avec lui et qui repassait par là : " Le Céline de Sollers dont vous avez tant chanté les louanges tout à l'heure est une véritable farce niaiseuse imbuvable et brouillonne. L’avez-vous bien lu ? ". Le sourire connaisseur d’Henri ne plaidait pas davantage pour ce Sollers.

mercredi 20 janvier 2010

Myxomatose panoptique 2


Jean-Marc n’en finit pas de mourir. Cette vieille canaille encagée depuis la nuit des temps résiste à son corps immuno-défendant. Jean-Marc n’a pas mis d’eau dans son vin, pas même de Martini dans son Molotov. Jean-Marc n’en finit pas d’écrire. Aujourd’hui sortait son petit dernier, Paul des Epinettes saison 2. L’être de cachot. Jean-Marc lui ne sort pas. Jean-Marc pourrait plomber l’ambiance. Alors l’administration le garde au chaud. Aux ptits soins. N'ayez crainte chers administrés. Bah. Après tout, enfermé ou dehors, ici ou là-bas ou ici-bas ... c’est du pareil au même. En saison 1, Jean-Marc écrivait :

"La société carcérale – prisonniers compris – n’aime pas les différences ni les différents. Ceux qui brisent l’harmonie de l’identique.
Qui troublent le reflet.
Elle reproduit dans l’outrance le monde du dehors.
Elle a peur de l’autre.
A sa façon, elle est normative.
"

Alors en-dedans ou en-dehors ... quand on est pestiféré ...

Pour les dédicaces, c’est ici : une petite visite

jeudi 14 janvier 2010

Lionel ou les mémoires d’un puceau


Lionel est de retour. Retour de l’homme par qui le scandale n’arrive jamais. Lionel se raconte. Du matin au soir, page après page, à commercer sa camelote. Lionel est radio actif, omniprésent sur la FM. Lionel au micro. Ondes de choc. Bof bof ! Du réchauffé. Drapé dans le rôle qu’il s’est construit et que lui seul veut interpréter : l’honnête homme, plus intègre que jamais. Voilà bien ce que je lui reproche. Et je ne suis pas le seul. Je peux tout passer à un homme politique, tout pardonner. Absolument tout. Vraiment. Mais pas l’honnêteté. Pas cet absolu d’honnêteté. Cette quête aussi prétentieuse qu’absurde. Quel manque de savoir vivre ! Quel manque de fair-play ! Quel affreux spectacle ! Tu parles d’un exemple. Dégoulinant de devoir accompli et autres niaiseries ; beurk beurk beurk ! Une société où le crime ne paie plus est une société finie, une société sclérosée qui a atteint ses limites. Seule l’infraction peut lui garantir un semblant de liberté. Mais Lionel est Lionel. Vierge. Blanc comme neige. Incorrigible, inébranlable, Lionel n’a jamais connu l’excitation de taper dans la caisse. Cette terrible première fois qui entraine les suivantes. Jamais. Innocent. Une vraie tête d’innocent. Mais poissard comme pas un. Pas plus tard que la semaine dernière, en pleine tournée radiophonique promotionnelle de tristes mémoires, Lionel se fait voler la vedette par la disparition du premier martyr de la cour des comptes, l’autre honnête homme souffre-douleur qui portait le péché du monde politique. Ils étaient deux. Un dans chaque camp. Il n’en reste qu’un. Lionel. Qui nous reste sur les bras comme un invendu. Impayable Lionel.