mercredi 29 juillet 2009

Du Pascal tout craché


La semaine dernière, en plein Paris, en pleine place des Vosges, en plein pèlerinage forcé à la Hugo, en pleine sortie littéraire, sous les arcades, sur qui tombe-je nez à nez ? Je vous le demande. Allez vite car la réponse ne va pas tarder. Allons. C’est évident pourtant. Vous ne voyez pas ? Pascal Bruckner, oui ! Bravo, moi, cela fait une semaine que je cherche le nom de ce bel inconnu, la soixantaine bien bien bien, qui a fait mine de ne pas me reconnaître. Je n’ai pas cru un seul instant à son petit manège, comprenant illico que son désintérêt trop bien simulé cachait une gêne et une émotion certaines. J’improvisais moi aussi l’indifférence la plus naturelle. A peine un regard échangé que déjà nous nous trouvions hors de portée l’un de l’autre. Pascal Bruckner ! Misérable, qui manque me saluer avec le plus grand toupet ! Alors que mes visites à la capitale sont d’une extrême rareté. Ecrivain et essayiste nous renseigne wikipédia. Ecrivain, je savais déjà pour l’avoir lu ; peu, mais quand même. Mais à quoi d’autre s’est-il encore essayé ? Certainement pas à la moindre des corrections. Mais je ne le condamne pas en première instance, et me poste à l’endroit exact de notre rencontre manquée pour lui laisser le temps de faire le tour carré de la place et repasser pour se jeter dans mes bras que je tenais déjà grands ouverts. Un quart d’heure plus tard, les bras m’en tombaient. Pascal m’avait crucifié et cloué le bec au passage. Pascal n’était pas repassé. Pascal ne reviendrait pas. Pascal est sans scrupule. C’est, dit-on, le secret de la réussite. Et bien Pascal, je ne te lirai plus.

samedi 25 juillet 2009

Rose pieuvre (pour Keziah)


Message urgent pour Keziah : je t’aime.

En échange de tes belles photos, Keziah, en voici une, très très rare, représentant Edouard, le calamar géant rose. La légende raconte qu’Eric Tabarly flanqua une sacrée raclée à Edouard au cours d’un combat qui resta dans toutes les mémoires de marins bretons. Tu peux demander à grand-père, il ne te dira pas le contraire. Quand on veut jouer au dur, on ne porte pas du rose. Le rose c’est bon pour les crevettes.

mercredi 15 juillet 2009

Dura rex sed lex


Pas d’erreur. On a compté et recompté. 86 % de réussite au baccalauréat. Le baccalauréat est devenu une valeur refuge. Ces dangereux rebelles lourdement armés qui nous préparaient l’intifada et que l’on s’apprête à passer au détecteur à la rentrée n’étaient que des petits fayots, des petits péteux à mèches trop courtes, bien dociles et bien incapables de la moindre désobéissance. Les chahuteurs n’étaient que de piètres bachoteurs et n’avaient pas les moyens du désordre. Tous des premiers de la classe. Désespérant. Emeutiers des bacs à sable. Navrante réussite! Où sont passés les cancres d’autant? Ils n’y en a plus. Ce sont eux les vrais exclus, traqués, désintégrés, poursuivis par l’obligation de résultats, en voie de disparition dans la fabrique des diplômés. Le cancre laissé pour compte est mis en échec et n’a le droit de citer qu’à 14 %. Faute de plein emploi, voici le plein diplôme. Overdose de diplômes. La posologie n’est pas fournie, mais le ministre tout neuf tout beau pas encore fripé l’est. Promotion cosmétique Luc Chatel. Décoiffant. Jusqu’à preuve du contraire, Luc est le meilleur ministre de l’éducation de l’histoire de France, plébiscité à 86 %. Il le vaut bien.

lundi 13 juillet 2009

Le blues du ver solitaire














Dans le trou du cul de Matignon
S’acclimate un passager clandestin
Qui de profundis de son intestin
Surveille l’occase de filer mignon

Régime de faveur de son troufignon
Petite sonate de pets en doux festin
François à tue-tête ravale son destin
Admirons la digestion du fier Fillon

dimanche 12 juillet 2009

Autobiograffiti




Je suis un nombril.

Avec du poil autour.

jeudi 2 juillet 2009

Szlo l'sticot














Laszlo mon ptit asticot
Ptit père
Ver pomme
Laszlo mon ptit vermisseau
Ptit père
Cinq pommes

Laszlo mon ptit asticot
Ptit père
Perce pommes
Laszlo mon ptit vermisseau
Ptit père
Pom pom pom pom
Pom.

Joyeux anniversaire là-bas ptit père